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    S puissance 3
      17. juin
      2011
      Société
      3

      Disciples indisciplinés !

      Hier jeudi, jusque tard dans la nuit, j’ai encore eu toutes les peines du monde à fermer l’œil malgré une rude journée de travail. Jusqu’à 4h GMT (sans exagération), j’ai cherché les bras de Morphée en vain. La cause ? Il y avait une soirée de chants religieux (« Thiant » en wolof) à quelques jets de pierre de ma chambre. Presque le même scénario qui s’était produit il y a quelques semaines et qui m’avait poussé à rédiger l’article que je vous propose ici.

      Le titre va, sans doute, faire tiquer plus d’un si je précise, d’emblée, que je m’adresse aux « soi-disant “Baye Fall” ». Oui ! Je parle de ces gaillards aux dredlocks à la Bob Marley et aux boubous (pour ne pas dire haillons) multicolores qui se promènent souvent avec un gourdin à la main ou sur le dos.

      Maximum de respect pour tous les musulmans membres de la confrérie Mouride. Les Baye Fall en constituent une branche. Beaucoup s’adonnent corps et âme aux travaux champêtres et d’autres se tuent dans la cour du grand guide à Touba pour mériter bénédiction. Mais quelques fois, l’on se demande bien si ceux là que nous croisons dans les rues de Dakar et ceux qui organisent, souvent, les « Thiants », les nuits, respectent la population. En effet, le week-end dernier, par exemple, ils ont privé de sommeil les habitants de mon quartier sis à Gueule Tapée après avoir dérangé leur quiétude toute la journée. Le sujet est d’une sensibilité telle qu’on se demande toujours s’il faut oser le dire ou se résigner à le taire. Je préfère l’écrire tout en espérant ne pas subir la furie des Baye Fall.

      Tout commence donc le vendredi. Vers 17 heures, ils installent trois tentes juste à côté de chez moi au beau milieu de la rue (comme vous pouvez le voir sur la photo en dessous). La route est ainsi bloquée jusqu’au dimanche midi, obligeant les automobilistes à faire mille détours pour contourner cette voie. Et pour cause, une soirée de chants religieux doit être organisée, tenez vous bien, le samedi soir. Rendez-vous compte : paralyser la voie publique 3 jours durant juste pour une soirée…

       

      Comme si cela ne suffisait pas, l’un d’entre eux se dresse à l’angle de la rue avec une calebasse contenant des pièces de monnaie qu’il fait bondir et rebondir sans cesse. Il invite les passants à verser de l’aumône en ces termes « Goor Yalla, chiar dé ! Adiya ché’Rafal ». Vous déclinez gentillement son invitation, il insiste, 5 mètres, 10 mètres avant de vous lâcher les baskets.

      Mais là où il m’ont vraiment tapé sur les nerfs c’est le jour J. A 21 heures pile poil, ils me collent, à la fenêtre, un haut parleur hyper puissant diffusant des ondes sonores dans doutes les directions qui me déchirent le tympan. Toute la nuit, ils scandent des chants religieux accompagnés de tambours et de percussions. Je ferme la porte, fais descendre la rideau, éteins la lampe…, impossible de se défaire du bruit et de fermer l’œil.

      C’est à croire que ces « soi-disant Baye Fall » s’en fichent pas mal s’il y a un malade qui souffre à côté, un bébé qui dort ou un mondoblogueur épuisé qui a besoin de repos pour se lever tôt le matin. Ils sont tout sauf disciplinés ces disciples, ce qui est en contradiction avec la religion. L’une des principales recommandations de l’Islam c’est le respect de son voisin. «Le droit de fumer ne donne pas celui d’enfumer son entourage» comme dit l’adage.

      Par @rons3

      PS : Cet article avait été publié sur www.ruepublique.net et repris par les sites :

      https://www.seneweb.com/news/Societe/disciples-indisciplines-ces-soi-disant-quot-baye-fall-quot-qui-nous-perturbent_n_44472.html
      https://lasenegalaise.com/?lasenegalaise=infos&infos=societe&societe=16129
      https://www.xamle.net/index.php?option=com_content&task=view&id=7297&Itemid=9
      https://www.car-rapide.com/?p=3676
      https://www.senetoile.com/component/content/article/27-societe/12483-disciples-indisciplines-ces-soi-disant-qbaye-fallq-qui-nous-perturbent.html

       

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      15. juin
      2011
      Portrait de scientifique
      12

      El Hadj Thiaw, un polytechnicien qui tutoie les ondes à la Sonatel

      “Petit génie”. C’est le sobriquet que lui avait collé son professeur de philosophie en classe de Terminale S2 au Lycée Moderne de Rufisque à l’issue de la composition du premier semestre. Il était classé premier. Brillant, bosseur et peu bavard, Thiaw, comme l’appellent ses amis, est reçu à l’examen du Bac  avec la mention Assez Bien. C’était en 2005. Le jeune homme venait de réaliser un parcours sans accident. Enfin !  si. Après quelques semaines de cours en Terminale S1 (Sciences Exactes), il a dû  virer à 180 degrés et s’est retrouvé en S2 (Sciences Expérimentales) pour,  dit-on,  “fuir les mathématiques”. Il explique « J’ai galéré en classe de Première S1. Les maths c’était quand même difficile pour moi. Et comme je visais la mention au Bac, j’ai préféré aller en S2 ou c’était plus facile.” Un petit génie qui n’a pas la bosse des maths alors !

      La galère, il la retrouve durant ses deux années passées à l’Ecole Supérieure Polytechnique de Dakar (ESP). Il raconte : “Comme tout bachelier, j’étais obsédé par la poursuite des études à l’étranger. Malheureusement ça ne s’est jamais concrétisé. Je me suis finalement inscrit en DUT (Diplôme Universitaire de Technologie) à l’ESP. Je croyais que la galère était derrière moi. Je ne savais pas que j’allais passer deux rudes années au Département de Génie Electrique.” En effet, à en croire le jeune homme de 25 ans, le rythme y est infernal. Volume horaire insupportable, une armée de matières à apprendre, le tout dans une rigueur érigée en règle numéro 1. Mais l’avantage, dit-il, c’est qu’on peut s’adapter à n’importe quelle situation en entreprise.

      Le DUT en poche, ce supporter de Baye Mandione (lutteur sénégalais) n’a pas connu le chômage. Il doit ce privilège au hazard mais aussi et surtout à ses résultats : “ Sonatel [Société nationale de communication sénégalaise] a contacté l’école pour demander la liste des admis en DUT et l’entreprise nous a appelés”. Un premier entretien avec la direction puis un second et le voilà recruté en tant que technicien supérieur en janvier 2008. Il venait de terminer ses stages à la Société Industrielle de Papeterie au Sénégal (SIPS) et au Consortium D’entreprises (CDE). Il est ainsi affecté au Centre de Gandoul (50 kilomètres de Dakar) où il est chargé de l’exploitation, la maintenance et la supervision des systèmes de transmission par satellite de la Sonatel. Un boulot qu’il juge “pas facile” car étant sollicité même en dehors des heures de travail. Mais la préparation qu’il a reçue à l’ESP lui permet de s’habituer rapidement à toutes les épreuves. Cependant, selon le “sonatelien” à la frêle silhouette, les enseignements à l’EPS sont un peu en déphasage par rapport aux réalités des entreprises. Il estime que les programmes doivent être revus et corrigés afin de mieux les adapter à l’évolution rapide de la technologie.

      D’ailleurs, en décembre 2010, il s’envole pour Tel-Aviv en Israel pour y subir un stage  formation sur les VSAT, une technique de communication par satellite qui utilise des antennes paraboliques de diamètre inférieur à 3 mètres. Un (petit) Génie Electique en Télécoms ! Est-ce compatible? Il assure et rassure : “Comme je te l’ai dis, quelqu’un qui a fait Génie Electrique peut évoluer dans tous les domaines de la technique. Et puis, quoi qu’on dise, l’électronique est la base des télécommunications”. Et la place de l’anglais dans son travail ? “Le travail ne peut se faire sans un bon niveau en anglais. En plus de la documentation qui est très souvent écrite dans cette langue, nous sommes obligés de l’utiliser avec nos fournisseurs étrangers qui ne parlent pas français.” Il conseille à ses jeunes frères de l’ESP de sauvegarder l’image de marque de l’école et de se faire respecter pour leur savoir et savoir-faire une fois sortis.

      Côté personnalité, ce fan de Frank Lampard (footballeur évoluant à Chelsea) est drôlement sympa et simplement drôle. Il adore les blagues et aime créer l’ambiance autour de lui. Tant et si bien qu’il avait surnommé une de ses anciennes camarades de classe “la vache qui rit” à cause de son obésité et son air jovial. Une amie à lui témoigne : “ Thiaw est plutôt quelqu’un d’intelligent mais qui boude assez vite. Il est sympa et très spontané”.

      El Hadj Thiaw est en couple actuellement. A quand le mariage ? Il se fixe un délais : “dans deux ans maximum”. Autant dire alors que sur ce point là, lui et son âme soeur émettent sur la même longueur d’onde.

      Par @rons3

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      04. juin
      2011
      Science
      2

      Le nucléaire japonais pour préparer le Bac sénégalais

      Dans le cadre de leur préparation à l’examen du Bac, des élèves du Lycée Blaise Diagne à Dakar m’ont demandé de leur concevoir un bon exercice de physique nucléaire qui colle à l’actualité scientifique du moment. Je leur ai proposé celui-ci qui parle de la centrale nucléaire, du tremblement de terre et des tremblements de têtes des japonais. J’ai décidé de le mettre en ligne ici pour en faire profiter à un maximum de candidats.

      Exercice

      11 mars 2011.  Un violent tremblement de terre vient de frapper le Japon. Un spectacle apocalyptique règne sur les lieux. Des villes sont entièrement détruites. On dénombre des milliers de morts. L’une des centrales nucléaires du pays, située dans la ville de Fukushima à Tokyo, est littéralement endommagée.

      Une centrale nucléaire est une usine de production d’électricité à partir de la réaction de fission du noyau d’uranium 235. Les déchets nucléaires sont les produits résultant de cette réaction de fission. Ce sont des noyaux très radioactifs et dont la demi-vie (ou période) peut être très longue.

      1-   a)   Définir le terme demi-vie.

      b)  Une des réactions possibles dans la centrale de Fukushima est représentée par l’équation suivante :

       

       

       

      – Quelle différence y a t-il entre la fission nucléaire et la fusion nucléaire?

      – Écrire l’équation de la réaction de fusion entre le deutérium et le tritium.

      2- Le réacteur n°6 de la centrale fournissait une puissance électrique d’environ 900 MW (Mégawatts). Le rendement est de 30℅. En considérant qu’un atome d’uranium 235 dégage 200 Mev d’énergie, Calculer :

      a)  Le nombre N de fissions par seconde qui se produisait dans le réacteur.

      b)  La masse m d’uranium 235 qu’il fallait  pour faire fonctionner le réacteur durant 1 année bissextile. (exprimer en tonne)

      3 –  Selon le magazine Science et Avenir, parmi les déchets nucléaires qui font trembler beaucoup de scientifiques japonais, on retrouve le césium 137 radioactif β–

      a)      Écrire l’équation de désintégration du Césium 137.

      b)     La constante radioactive du Césium 137 est  λ=7,32 10-10 s-1

      Trouver  l’année à laquelle les alentours de la centrale seront  complètement épargnés par les radiations du Césium.

      Données :  1u =1,6605.10-27 kg / 1ev = 1,6.10-19 j / Césium (Cs): numéro atomique = 55 / Baryum (Ba) numéro atomique = 56

      Réponses : 2-a) N=9,375 1019 fissions /  2-b) m=1,156 tonne / 3-b) 2071

      Par @arons3

      PS : Une solution très détaillée vous sera proposée le lundi 27 juin prochain, une semaine avant les examens.

       

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      23. mai
      2011
      Science
      10

      L’électricité et les ordures

      Par les temps qui courent, d’aucuns diront que c’est une belle métaphore pour faire allusion aux responsables de la gestion désastreuse du secteur de l’électricité au Sénégal. Ces dirigeants qui, à cause de leur incompétence (ou manque de volonté politique), notre pays est plongé dans un noir tel qu’un chat aurait du mal à y retrouver ses chatons. Ces directeurs qui se sont alternés à la tête de la Senelec (la Société nationale d’électricité) cette décennie sans réussir à nous fournir le courant alternatif de façon continue. On le sait, le Sénégal traverse, en ce moment, la pire crise énergétique de son histoire.

      C’est dans un tel contexte que des projets de production d’énergie électrique par les ordures ménagères ont vu le jour. Il s’agit donc des ordures comme on en trouve dans la plus grande et la plus célèbre décharge du pays : Mbeubeuss. C’est sans doute pour s’inspirer de ce qui s’est fait avec la décharge de Payatas à Manille aux Philippines où des ingénieurs ont pu, grâce cette montagne d’ordures, créer de l’électricité qui alimente les quartiers des alentours.

      En effet, les ordures en décomposition dégagent un gaz très polluant : le méthane, de formule chimique CH4. Ce gaz, sous une certaine pression peut servir de combustible pour faire tourner des alternateurs afin de générer du courant.

      Dans la décharge de Payatas, les techniciens ont enfoui près de 60 tubes en plastique à plus de 20 mètres de profondeur pour en ressortir le méthane. Le gaz fait tourner une énorme turbine placée à une centaine de mètres et reliée à un alternateur. L’installation produit ainsi entre 250 et 500 kilowatts. Selon les experts, il y aurait suffisamment de méthane pour créer du courant pendant 10 ans.

      Un projet de ce genre est en cour d’étude depuis 2008 avec la décharge de Mbeubeuss qui accueille près de 475 000 tonnes de déchets par an. S’il arrivait à terme, les populations des communes environnantes (Malika, keur Massar…) seront sans doute épargnées des délestages qui font rage en ce moment. De plus, ce sera un avantage certain sur le plan environnemental. Le méthane étant un gaz à effet de serre toxique, sa récupération avant qu’il ne se répande dans l’atmosphère participe à la lutte contre le réchauffement climatique. Reste à espérer que le projet ne dorme pas indéfiniment dans les tiroirs.

      En attendant, le sénégalais continuent de broyer du noir avec des quartiers de plus en plus délestés et la Sénélec de plus en plus détestée. Obligés d’écouter les discours peu convaincants des autorités annonçant des mesures et des dates butoirs pour la fin des délestages. Didon ! Et si, au Sénégal, le secteur l’électricité était géré par des “ordures” ?

      Arouna BA

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      17. mai
      2011
      Chroniques
      6

      Les raisons de ma censure sur Ruepublique.net

      
      Comme on pouvait s’y attendre, l’article “facedakar ou fessedakar” a fait monté El Malick Seck et sa clique sur leurs grands chevaux. Pendant un moment, ils se sont agités de gauche à droite, tels des haricots sauteurs, pour tenter de se venger. Ce n’est pas vraiment une surprise. Tous ceux qui, comme disait Albert Londres, “portent la plume dans la plaie”, sont souvent sujets à des réactions violentes, des tentatives d’intimidation ou de déstabilisation.

      Ce qui a été, par contre, difficile à comprendre, comme la théorie des systèmes complexes, c’est que le texte soit censuré par le site ruepublique.net (qui se dit “une tribune libre et citoyenne”) à peine 48heures après sa parution. D’abord, le texte original avait été amputé d’une phrase. Puis, deux jours plus tard, il a complètement été enlevé du site.  Ce qui a suscité un faisceau d’interrogations chez les internautes. Pourtant, El Malick n’est ni actionnaire encore moins propriétaire de Ruepublique. Je n’ai ni insulté ni diffamé dans l’article. Je n’ai fait  qu’exprimer mon opinion. Sévèrement certes mais objectivement, si l’on en croit aux jugements des nombreux lecteurs.

      Malgré tout, Ruepublique m’a littéralement humilié en jetant mon article à la poubelle. Pourquoi? Je ne saurais répondre avec exactitude à cette question.  Aucune réponse ne m’a, jusqu’ici, été fournie par le responsable du site malgré mes multiples demandes d’explication. (seconde humiliation).

      Je me suis donc contenté de la version d’un ami journaliste qui est très au fait de ce qui se trame et se trime derrière cette histoire. Voici ce qu’il m’a dit : “[…] Ton article a failli porter préjudice au propriétaire de Ruepublique. El Malick n’a pas aimé ton texte et a voulu se venger en révélant des choses sur lui car il le connaît bien. C’est pourquoi on a enlevé l’article…”

      Le propriétaire du site est un journaliste célèbre au Sénégal qui travaille pour la Radio Futurs Médias (RFM) en tant que correspondant dans une des régions du pays. Apparemment, le patron de fessedakar détient des informations sur lui qui peuvent nuire à son image ou sa carrière. Un cas DSK ? Peut-être. Il aurait, en tout cas, actionné ce levier pour obtenir le retrait de mon article. En clair, une forme de chantage de la pire espèce.

      Voilà donc les raisons de la censure sur Ruepublique. C’est du moins ce qui m’a été rapporté. Et c’est “ce que je crois” pour reprendre la formule de Bachir Ben Yahmed. Je vous laisse le soin de juger la démarche et la moralité d’El Malick Seck.

      Aux responsables de la ruepublique, je rappelle simplement que la censure de l’article et le refus d’apporter le moindre justificatif à moi et aux lecteurs peuvent sérieusement  porter atteinte à l’image et la crédibilité du site.

      Par @rons3

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      08. mai
      2011
      Société
      8

      Facedakar ou fessedakar ?

       

      Vous vous êtes, sans doute, posés des questions de ce genre après avoir vu les images étonnantes et détonantes publiées sur facedakar, le nouveau site du journaliste El Malick Seck. Un ami m’avait invité à le voir et, honnêtement, j’ai été choqué. Qu’on le dise ou non, le premier site made in Sénégal  qui frise la pornographie s’appelle fessedakar (comment encore?) facedakar.

      Pendant longtemps, le patron du site s’est défendu en expliquant : “la porno c’est quand vous voyez un homme et une femme nus qui font l’amour et je ne pense pas qu’on ait déjà montré une image comme çà…”, machin, truc… Et bien ! Maintenant c’est fait. Ils l’ont montrée le vendredi dernier. Les photos qui ont été diffusées ne sont, ni plus ni moins, que des images obscènes. De plus, ils ont osé publier l’url d’un autre site porno étranger dans lequel ils s’approvisionnent.

       

      Évidemment, ils en ont le droit. Comme nous autres avons le droit de tiquer et critiquer face à un site aussi pourri. “Qu’on le veuille ou non, les sénégalais aiment le sexe” disait un journaliste dans son blog. Mais est-ce une raison pour nous montrer des fesses en l’air à longueur de journée ? C’est ça le rôle des médias ? Informer, divertir et pervertir ? Que faites-vous alors de l’éthique dans les Tics, chers monsieurs ? Car ce que vous faites, chers journalistes, ne fait qu’encourager la débauche. Si vous êtes pervertis, n’en faites pas autant pour nos petits frères innocents.

      Surtout arrêtez de dire que ceux qui critiquent sont des hypocrites car étant les premiers à visiter le site. C’est vraiment avoir une vision courte et proche du zéro absolu que de penser que les internautes qui sont connectés sur facedakar cherchent du sexe. Beaucoup de jeunes filles et  garçons y vont pour voir à quoi ressemble la tronche d’une Marianne Ndiaye qui les a longtemps bercés avec sa voix matinale à la radio ou alors le “ganila” d’un Tidiane Dème à la soirée des Sédars 2010 ou des choses du genre.

      Les vrais hypocrites, se sont ces autorités judiciaires qui condamnent une Ndèye Guèye pour danse obscène et qui laissent des personnes faire pire sur le net.

      C’est honteux pour l’image du pays et des journalistes que vous êtes.

      PS: L’article que vous venez de lire a été censuré par le site sénégalais Ruepublique.net

      Par @rons3

       

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      15. avril
      2011
      Science
      9

      Erreur mathématique à la RTS1

      C’est connu. Au Sénégal, il y a des journalistes spécialisés dans différents domaines : la politique, le sport, l’économie, la culture… Mais jusqu’à présent, on ne trouve pas de journalistes scientifiques dans le pays. Et la conséquence de cet état de fait, c’est que les radios et télévisions multiplient les erreurs et additionnent les bourdes quand il leur arrive de parler science. La dernière en date s’est passée hier à télévision nationale (RTS1).

      Dans la “grande édition” de 20 heures, le grand journal du soir de la première chaine de télévision sénégalaise, il était question d’un compte rendu sur l’audience que le chef de l’Etat avait accordée au mathématicien Cédric Villani, de passage à Dakar. Lorsque le journaliste l’interviewait au sortir de son entrevue avec le président, il était écrit au bas de l’écran “Cédric Villani, Prix Nobel de mathématique”. Voilà une belle erreur qui mérite d’être corrigée.

      En effet, le prix Nobel de mathématique n’existe pas à ce jour et n’a jamais existé. La plus haute  distinction pour les mathématiciens c’est la Médaille Fields qui est décernée tous les 4 ans. Certains médias, même occidentaux, affirment souvent que c’est l’équivalent du Prix Nobel. C’est également du “n’importe quoi international” comme disait l’humoriste Jamel Debbouze. La Médaille Fields ne saurait être l’équivalent du Prix Nobel car elle diffère de celui-ci sur plusieurs aspects fondamentaux.

      Le professeur Cédric Villani est donc Médaille Fields 2010 et non Prix Nobel. Des erreurs de ce genre se répètent, souvent, dans le champs médiatique sénégalais. On se rappelle encore de cette journaliste à la Radio Futurs Médias (RFM), qui, l’année dernière, disait à tue-tête, dans l’une de ses émissions, que le Système solaire compte 9 planètes alors qu’il n’en compte que 8 depuis 2006.

      Vivement que le Cesti (Centre d’Etude des Sciences et Techniques de l’Information) de Dakar puisse proposer, comme l’école de journalisme de Lille, une spécialisation “Journaliste et scientifique” ! En attendant, la couverture scientifique continue de rester le parent pauvre de la presse sénégalaise et africaine en général.

      Arouna BA

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      07. avril
      2011
      Mondoblogueurs
      2

      Basile, un journaliste blogueur qui vit d’internet

      Il fait partie du cercle restreint des journalistes sénégalais qui s’activent pleinement dans le blogging. Actuellement chroniqueur à la RTS1 et journaliste à Seneweb (premier portail d’informations sénégalais) , Basile Niane ne s’est pas longtemps cherché avant de devenir un féru d’internet et des nouveaux médias. Son enfance passé entre Dakar et Kaolack (région située à près de 200 kilomètres de la capitale) lui prédestinait déjà ce métier.

      Né il y a 27 ans à Dakar, Basile n’a pas eu la chance de partager le même toit que ses deux parents. “J’ai été élevé par ma tante à Dakar. Ce n’est que vers l’âge de 12 ans que j’ai vécu avec mon père. ” renseigne t-il. Enfance difficile? Il répond : “J’ai été bien entretenu. Mais disons que l’amour maternel m’a beaucoup manqué. Je n’ai pas bénéficié de toute l’attention qu’une mère pouvait avoir à l’égard de son enfant.” C’est peut être ce qui explique la sensibilité qui se lit dans ses yeux, derrière ses lunettes. “je suis sensible de nature” précise t-il. “L’absence de mes parents pendant mon enfance m’a juste permis de persévérer dans le travail et aller de l’avant”.

      Il a dû bosser dur si l’on en juge par son parcours scolaire :  école primaire faite à Dakar, il est  admis au collège en 1997 puis décroche, 4 ans plus tard, son visa d’entrée au lycée Valdiodio Ndiaye à Kaolack où il obtient son Bac en 2004. “J’ai également eu un certificat en dactylographie et informatique juste après mon cycle primaire. ” Ajoute t-il.

      Le bonhomme qui s’habille presque toujours en jean et T-shirt, basket sans casquette, s’était familiarisé, bien avant, à l’ordinateur grâce à ses deux frères informaticiens. Il raconte : “J’avais deux frères travaillant dans la maintenance informatique que je suivais partout, même dans leur centre quand ils étaient encore en formation.  Ils me mettaient dans une autre salle avec une machine et je m’amusais avec.” Il découve ainsi l’internet et prend goût à tout ce qui cerne et concerne la technologie et les nouveaux médias.

      Il crée, un peu plus tard, son premier blog, Sénégal Médias, le premier au Sénégal qui s’intéresse au Tic en 2005.

      Basile, c’est aussi un homme de radio. Dès sa première année d’étude de journalisme à l’Institut Supérieur Entreprenariat et de Gestion sis à Dakar, il intègre la station Océan Fm Dakar, en tant que stagiaire, en 2006. Six mois plus tard, il est recruté et présente le magazine Océan.Net qui s’intéresse aux médias, trois ans durant. Par suite, la radio connaît des difficultés financières et finit par fermer en 2010. “Après Océan Fm, je suis directement allé à Seneweb. J’ai également fait un bref passage à la 2STV aussi.”

      Il fonde, par ailleurs, l’Association des bloggeurs du Sénégal en 2008 pour, dit-il, “promouvoir le blogging au Sénégal”. Il représente son pays au 13e sommet de la francophonie en Suisse, en 2010, en sa qualité de jeune journaliste blogueur. Parallèlement à ses activités sur Seneweb, ce fan de  Shaquille O’Neil (basketeur américain) coordonne le site Avenue221 (le premier site d’information de proximité du pays), est  cyberplume du site Web2solidarite, un réseau social de la solidarité numérique et administre le blog  Kebetu sur la plate forme Mondoblog de RFI après avoir été sélectionné au concours.

      A t-il une vie en dehors du net ?  Il sourit : “je ne me sens bien qu’avec mon ordinateur. Mon ordinateur, c’est ma femme.” En tout cas, l’homme à l’éternel tuban noir autour du cou ne s’est pas encore marié. Basile est chrétien. Va t-il à la basilique? Il pouffe de rire et répond : “je suis protestant”.

      Arouna BA

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      16. mars
      2011
      Chroniques
      3

      Une polémique bien huilée

      C’est un débat et même une polémique, par presse interposée, qui a opposé, la semaine dernière, deux camps ayant comme dénominateur commun le marché de l’huile du Sénégal. D’un côté, il y avait les vendeurs d’huile « ségal » (huile d’arachide non raffinée) et d’un autre, les travailleurs de la Suneor (société agro-alimentaire qui produit et commercialise l’huile d’arachide raffinée et enrichie en vitamine A).

      Action

      Lors d’une conférence de presse qu’il a tenue le jeudi dernier, le directeur général de la Suneor n’a pas du tout été tendre avec les marchants de l’huile ‘’segal ». Dans un discours belliqueux, il a parlé de leur produit en ces termes : « L’huile ‘’segal » est dangereuse. Elle est toxique. Elle contient de l’aflatoxine*, qui est cancérigène. Elle contient contient un excès de fer. Elle contient un excès de plomb. Elle contient des résidus de pesticides. C’est un danger public. » La force de ses mots a, sans doute, effrayé beaucoup de consommateurs (dont moi même).

      Réaction

      La réaction de l’autre camp ne s’est pas fait attendre. Les commerçants estiment que les propos du directeur ne sont pas crédibles. Dans les radios et télévisions du pays, ils commentent : « Notre huile est consommable sans danger. Elle est produite à partir des graines d’arachide. Nos aïeux l’utilisaient dans la cuisson sans problème. Ils étaient, d’ailleurs, en meilleure santé. La Suneor cherche juste à dissuader la population d’acheter l’huile ‘’segal » pour mieux écouler ses produits. »

      Opinion

      D’aucuns diront que ce sont, là, les paroles d’un profane contre celles d’un expert. Il est, par conséquent, inconcevable que le premier puisse contredire et médire les dires du second. Mais, en réalité, le problème n’est pas si simple. Nous n’avons surtout pas la prétention d’arbitrer les deux parties mais il nous semble nécessaire de parler d’un précédent qui nous poussent à mettre quelques points d’interrogation sur la bonne foi de la direction de la Suneor.

      En 2009, les dirigeants de la société avaient interdit l’importation d’huile de palme de la Côte d’Ivoire pour protéger la santé de la population car, disaient-ils, elle est dangereuse pour la consommation. Selon eux, l’huile contient un excès d’acides gras qui peut entrainer des maladies cardiovasculaires…

      Aujourd’hui, c’est cette même Suneor qui importe cette même huile pour « diversifier la gamme de leur produit ». Protéger la santé de la population n’était donc pas leur soucis premier.

      Le DG de la Suneor, n’est-il pas entrain de faire le malin avec les sénégalais ? N’y a t-il pas des logiques commerciales entre les lignes de sa déclaration du Jeudi ? Rappelons, d’ailleurs, qu’il n’est pas un spécialiste de la chimie mais plutôt un expert en comptabilité et finance.

      En tout cas, il a décidé de racheter, aux commerçants, l’huile ‘’segal », la raffiner puis la remettre sur le marché. Une affaire que nous allons, certainement, suivre et surveiller comme de l’huile sur le feu.

      Arouna BA

      *L’aflatoxine est une substance toxique produite par des champignons proliférant sur des graines conservées en atmosphère chaude et humide.

      crédit photo : saveurbio.blogspot.com

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      Sénégalais, logisticien de profession, passionné de mathématiques, physique et chimie, j'adore parler Science dans mon blog. Je m'intéresse toutefois à tous les domaines du savoir et de l'avoir : philo, éco, géo, socio..., sauf homo, gigolo et tous les O négatifs.

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